Being John Malkovich
Générique de fin de "Being John Malkovich", touche "off" du lecteur, et impressions à chaud: je m'attendais à un excellent moment de cinéma, et je suis plus ou moins déçue. Pas toujours une bonne chose de lire des critiques de films avant de les voir à l'écran, finalement. Avant de me vautrer sous ma couette avec thé, clopes et plus qu'à appuyer sur "play", j'ai eu le droit à ça sur le ouaib:
..."ce film est une merveille d'invention, de délire, de drôlerie", "le film américain le plus malin qu'on ait vu depuis longtemps", "une sorte d'exception culturelle à lui tout seul", "Spike Jonze ancre tellement les évènements dans le concret que tout nous semble crédible"...
Mouiiii... Ben moi je n'ai pas été transportée plus que ça. Mon opinion est mitigée: l'idée en elle-même est carrément loufoque et déglinguée, ça je l'admets. Faire de l'âme d'un artiste bourré de notoriété le terrain de jeu des fantasmes d'autrui, y'a de l'idée (je ne raconte pas l'histoire, c'est pô du jeu)! Le début du film m'a fait sourire gentiment, avec ses bizzareries, la tronche de John Cusak, les histoires de nains et de traumatismes infantiles de chimpanzé. La suite, ben... Rien de bien passionnant, le jeu des acteurs m'a plutôt agacé qu'impressionné, et je me dis que le scénario devait être un putain de sacré bon boulot, mais que la mise en scène et la réal sont loins d'être convaincants.
M'enfin... un moment sympa quand même, et peut-être devrais-je revoir "Being John Malkovich" une seconde fois, dans quelques temps, et que je saurai y apprécier une subtilité, un génie et un humour que je n'aurais su capter aujourd'hui, qui sait?