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La Miouf - Déglingue, pyjama et rock'n'roll
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6 novembre 2007

And I Don't Know What To Do With Myself.

Bientôt trois mois que je n'avais pas poste sur ce pseudo-blog... J'entends par "pseudo" le fait que je ne maintiens aucune régularité: souvent je suis trop paresseuse pour écrire, et encore plus souvent je ne sais qu'écrire. Et puis il y a des soirs où, après quelques Desperados bien glacées, j'ai envie de m'accrocher à une sorte de fil. Ces trois derniers mois ne m'ont pas fait avancer professionnellement parlant: à part des entretiens pour un poste de junior dans une grosse agence parisienne, des envois de CV sans réponses, des appels infructueux, rien de très glorieux. On peut dire que je ne harcèle pas le milieu des relations presse.

Dans ma tête, ça devient un sacré bordel. Mais en fait ça l’a toujours été, en tout cas depuis pas mal de temps, depuis que j’ai quinze ans et des poussières.

Chercher un job, un taf, un « vrai » métier. Je garde une gamine, c’est vrai, je vais la chercher à la sortie de la maternelle, le midi, je lui prépare deux trois trucs à manger, un DVD, qu’elle aura vu cent fois, Cendrillon ou Harry Potter, chauffer un biberon, attendre qu’elle s’endorme pour fumer une clope à la fenêtre, attendre la clé de sa mère dans la serrure, empocher du liquide, et revenir le lendemain. Et chaque jour consulter les sites d’annonces, parcourir les offres d’emploi, s’enthousiasmer, « demain j’envoie mon CV », et puis ne rien envoyer du tout. Ras le bol de ne pas aller bosser le matin, mais je ne bouge pas. Comme si la situation me plaisait, ou plutôt comme si ça n’allait pas trop mal la façon dont ma vie se déroule.

Et le lendemain je les dévisage, ces filles qui vont boire un verre de bon vin après le boulot, talons, cheveux longs bien lissés, robes Zadig et petit pull en cachemire, elles rigolent, parlent de leur mec, de leurs potes, de leur envie d’investir dans l’immobilier, elles se marrent avec leurs yeux bien maquillés, et je descends ma bière, emmitouflée dans mon pull trop grand, mon jean trop serré, les cheveux ras et le visage nu. Je les maudis en me disant "qu'elles sont superficielles, avec leurs sapes, leur job de représentation, leur quotidien de bobos et leur Vespa customisés...". Et puis je me traite de conne à me plonger dans mes doutes, à me conforter dans un misérabilisme à la con qui n’a pour résultat que de faire chier le monde.

Et hop, un clip des Whites Stripes qu'est en lien avec le titre de ce post:

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